La «merdification» de l’Internet

Récemment certaines sources laissaient entendre que la prochaine version de Windows (W12?) ne serait disponible que sur abonnement. Microsoft (MS) s’apprêterait à inclure W12 dans tous ses produits sur abonnement tel que Office 365. Cette information a été démentie depuis.

Le principal frein à l’abonnement serait les rivaux comme le Mac OS ou le Chrome OS qui – publiquement du moins – ne se proposent pas pour l’avenir prévisible d’aller vers l’abonnement.

Il s’agirait d’un ballon d’essai de la part de MS. C’est annonciateur de ce qui va se produire dans un futur pas très éloigné, car ils sont gangrenés par la cupidité dans un monde où tout se passe dans le nuage. Je crois que MS, Apple et Google s’observent à savoir lequel va faire le premier pas vers l’abonnement de leur système d’exploitation.

Meta (Facebook) et X (Twitter) ont déjà commencé à exiger des abonnements dans certains pays.

En plus des abonnements requis par plusieurs plateformes, il y a depuis quelques années des « avalanches » d’annonces partout, et souvent le consommateur ne peut pas contrôler son matériel et ses logiciels TV via les manettes par exemple, pour éviter ou limiter les annonces sur des plateformes telles que Google TV ou Apple TV, ou encore YouTube.

Tout ça s’opère dans un contexte dit de « merdification » de l’internet. On dit que ce terme a son origine de l’anglais « enshittification » qui aurait été utilisé par l’auteur/blogueur Cory Doctorow.

Selon Doctorow au sujet des plateformes : «… premièrement, elles [les plateformes] sont bonnes pour leurs utilisateurs ; puis ils abusent de leurs utilisateurs pour améliorer les choses pour leurs clients professionnels ; enfin, ils abusent de ces clients professionnels pour récupérer toute la valeur pour eux-mêmes. Ensuite, elles meurent ou sont absorbées par d’autres « merdificateurs » encore plus gigantesques.

Pour échapper à cette « merdification » les utilisateurs doivent chercher des alternatives dans le monde du « logiciel libre » ou l’« Open Source ». On peut penser aux systèmes d’exploitation basés sur Linux et aux logiciels libres tels que LibreOffice (alternative à MS Office) et Thunderbird (application e-mail). Mais là aussi il y a des « processus » de « merdification » à l’œuvre.

C’est moins agressif et plus subtil dans certains cas. Par exemple on voit de plus en plus de « boutons » qui demandent des « dons ». Ou encore, il y a deux volets : un gratuit et l’autre payant avec plus de fonctionnalités.

En résumé : il faut se démerder afin de s’affranchir des emmerdes de quelque plateforme que ce soit.

Jacques