St-Casimir, 6-12 juin 2015;  Les imprévus du prévu…

Par:  Christiane; St-Casimir, 11 juin 2015

Ainsi, nous voilà tous là.

Déjà le repas communautaire. Ce jeudi-là vient toujours trop vite… non?

On a encore l’âge de croire que le plaisir ne finira jamais, n’est-ce pas?

Alors, que peut-on en dire, de cette semaine qui demain s’achève…

Ici et là, beaucoup de commentaires, lorsque je vous ai demandé de me dire, en un mot, vos impressions.

J’ai retenu de vous ceux qui ne cessent de monter du cœur lorsque je vous écoute.

Ainsi :

Chapeau à l’organisation. Plus qu’excellent, vraiment.

Et quel accueil ! Quel service ici au Couvent.

Et la bouffe, extraordinaire! Un grand Bravo à la traiteure.

 

Vous parlez aussi avec chaleur

– de vos co-vélocistes :

Gentillesse. Amitiés. Entraide. Convivialité.

 

– de ce que vous avez ressenti :

Du plaisir. Du fun, du fun, du fun. De l’effervescence. !

On s’est senti énergisé par le groupe et meilleur qu’on aurait cru à vélo.

Et on s’est dit content d’avoir dépassé ses limites (moi, par exemple).

 

– du choix de l’environnement

On a relevé, souvent, la beauté des paysages.

La variété des parcours et des activités.

Et on a fait de belles découvertes.

 

Je résume le tout par la réponse que m’a faite l’élu de mon cœur.

Il a dit, tout simplement, « heureux d’être là ».

C’est beau, non?

Vous sentez-vous comme ça?

Pour ma part, je navigue dans les images des imprévus du prévu

 

Commençons par le prévu :

– Bon. On savait que si Lise (et son comité, cette année) organisait SA semaine de vélo, ce serait intéressant, varié, interpellant, etc… Et un beau défi.

Comme à chaque fois. Et ce fut ça, non?

Donc, pas de surprise là.

 

– On savait aussi qu’on serait toutes et tous heureux de se retrouver, ensemble.

À preuve, sur le perron du couvent, samedi à l’arrivée, fallait nous voir et nous entendre : cris, embrassades, joies, retrouvailles :

« mais allô, comment ça va. Ça fait longtemps que j’t’ai pas vu! C’est l’fun que tu sois là… »

 

– On savait qu’on vivrait l’enthousiasme communicatif du plaisir de rouler…

 

– Puis, on s’attendait à de la pluie. C’était annoncé. Ça faisait au moins une semaine qu’on était tous/toutes sur nos tablettes et téléphones à les voir faire la pluie et le beau temps… À espérer que ça changerait.

 

– On avait bien pensé aussi qu’il y aurait quelques petites avaries : genre crevaisons ou bris de matériel.

OK. Comme d’habitude.

 

Mais c’est là que les imprévus sont débarqués, sans crier gare.

 

– D’abord, les imprévus graves, évidemment, lorsque le bitume et les pierres s’en sont pris sans raison à deux des nôtres…

 

– Puis ceux que l’on ne trouve rigolos qu’après coup :

3 h15 du matin : devoir marcher jusqu’au bout du couloir pour la toilette et subir un choc esthétique sérieux en voyant les tuiles vert-lime fluo sous une lumière cruelle.

Et apprendre, le lendemain, qu’il y a pire : s’embarrer dans les toilettes du bout du couloir, à 3h du matin…!

 

– Se voir rallonger le parcours de 20 km, à cause d’une route fermée par la voirie : un large fossé boueux en interdit l’accès… Oh la la… Euh… c’est là qu’on se demande : je suis vraiment ici pour le plaisir???

 

– Ou voir son vélo prendre la clé des champs sur la route 138… alors que les autos roulent à vive allure.

 

On pourrait en relever encore et encore…

 

Mais, et voilà, il y a aussi les beaux imprévus.

 

Ceux qui nous arrivent comme une fleur ou un cadeau d’anniversaire. Un paysage magnifique, un moment sublime, un sourire heureux du hasard.

 

J’en partage quelques images avec vous :

 

– Dans notre village, St-Casimir, une église surprenante, au nom d’un saint venu de loin. Elle qui aurait tant voulu devenir une cathédrale. Elle n’en est pas moins immense et fière avec ses deux clochers.

 

– Une fin de messe, le dimanche, où un curé bénit vélos et motos sur le perron de l’église.

 

– À Saint-Alban, le dimanche encore, où les petites galeries des maisons sont si près de la rue qu’ils en servent presque de trottoir… les cordes à linge, dans les cours arrière, lourdes du poids des lessives du lundi… parce qu’il pleuvra demain.

 

– Une ballade de fin de soirée, derrière le village, où la brume d’après la lourde pluie rend si romantique le petit pont qui débouche sur un grand champ verdoyant entouré d’arbres, au loin. On est deux, au milieu de nulle part…

Je me crois au cœur du Grand Meaulnes en des jours de jadis.

 

Puis, au bout du petit chemin, une seule maison, où, assis sur sa galerie, un jeune homme retient son berger allemand en disant : « Y est pas malin, mais y’aime pas vraiment le monde ».

 

– Premier rayon de soleil après 2 jours de pluie. Je me sens au beau milieu d’une carte postale : la rue du Vieux Chemin à Cap Santé.

Sous la ramure, autour de moi, ces belles d’autrefois, superbes maisons d’époque, tout en attraits et en couleurs, aux galeries larges et longues qui les enlacent langoureusement ; avec, pour moi, un parfum d’enfance.

 

– Au cœur de notre village, une petite rivière qui se prend pour une star, avec son drôle de nom, la Niagarette. Elle coule, coule, innocemment, tout le long d’un ancien repaire des Hells.

 

– Puis, au détour heureux d’une rue, tomber sans le savoir et avec émotion sur la demeure ancestrale d’Alain Grandbois. Qui rend ce soir mes mots si futiles…

– Je pourrais parler aussi de toutes ces ondoyantes collines, si émouvantes de couleurs nouvelles, qui ont des allures de Toscane… elles défilent de chaque côté de mon vélo dans ces rangs de campagne où je roule, roule, insouciante…

 

– ou encore de la vibrance des fleurs : les iris et les lilas encore joyeux, ici, dans les jardins… et toutes ces fleurs sauvages, roses et blanches dans les champs à perte de vue…

 

– puis, des vestiges d’un vieux bateau jaune, les pieds dans l’eau. Tout content de n’être plus blanc…. (l’histoire en est intéressante. Demandez à Jean).

 

– et des frous-frous de la rivière Ste-Anne, alors que l’on se promène sur ses galets tout glissants du dernier orage…

 

– je pourrais vous parler, finalement, de tous les sourires de tout le monde, là, au bas des marches de l’auberge, chaque jour, au retour des parcours…

 

****

 

Au-delà du plaisir et de la performance d’avoir roulé à chacun sa cadence,

avez-vous, aussi, emmagasiné de ces incontournables sublimes images?

 

Si oui, vous devez, comme moi, nager en plein ravissement…

 

 

 

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