À quai, le samedi 9 novembre 1991

L’hospitalité des gens de cette marina est exceptionnelle : le gérant nous offre les clefs d’une camionnette et Phil, Paul et moi nous rendons au village de Ridge pour y faire quelques achats, dont épiceries, vin, glace, timbres poste, un pot en terre cuite à donner à Phil, etc. Puis le capitaine Bob Knight qui s’est rendu à la ville prochaine, me rapporte du tissu de taffetas de nylon pour réparer notre voile. J’ai décidé de me mettre à l’oeuvre pour qu’on puisse utiliser notre foc à nouveau. De toute façon,  Arabesque et Pegassus, décidons, d’un commun accord de demeurer sur place pour les prochaines 24 heures, pour plusieurs raisons : 1) sommes fourbus depuis la dure étape hier 2) le vent souffle avec furie – une tempête pire que celle d’hier fait rage.

Allons donc en profiter pour parer au plus pressé – la réparation du foc et de son gréement. Encore une fois, la marina vient à la rescousse, me proposant d’utiliser une grande pièce désaffectée, contenant de grandes tables pour m’y installer avec la voile et ma petite Singer portative. (Et dire que Paul ne voulait pas me la laisser apporter, disant que nous manquions d’espace)!

Pierrette répare le foc

Pierrette répare le foc

Le foc a subi trois déchirures horizontales, dont la plus longue fait environ 20 po. Également, la bordure de la voile a été arrachée sur une longueur de plus de 3 m. Les résultats de mes efforts sont peu encourageants, car ma Singer fonctionne seulement en hésitant, dans cette pièce où les prises électriques sont vétustes et de qualité douteuse. Vers 18 h 30, lasse de travailler dans le peu de lumière dispensée par quelques ampoules de faible wattage, je range tout ça et nous nous rendons au bar pour prendre un verre. Phil devait nous recevoir à dîner ce soir, mais ce sera partie remise. On rentre donc chez nous, mangeons tranquillement et nous installons devant la TV, dont la réception n’est pas fameuse. Au lit vers 22 h, après l’émission de la Météo maritime, qui n’est guère prometteuse pour demain.

adminArabesque - une odyssée
À quai, le samedi 9 novembre 1991 L’hospitalité des gens de cette marina est exceptionnelle : le gérant nous offre les clefs d’une camionnette et Phil, Paul et moi nous rendons au village de Ridge pour y faire quelques achats, dont épiceries, vin, glace, timbres poste, un pot en terre...