Le 20 octobre 1991 — Évasion : Chroniques de voyage à bord du voilier Arabesque

Amsterdam, NY – Cohoes, NY, le 20 octobre 1991
Van Shaick Island Marina

Conseil aux marins voyageant vers le sud : « NE PARTEZ JAMAIS APRÈS  le 1er SEPTEMBRE. Attendez à l’an prochain plutôt!!!
Cette nuit il a fait environ 40 ºF dans le « V », et au matin, plafonds et écoutilles dégoulinaient. Le Can-a-Flame, ne réussit pas à « dégeler » l’intérieur à un rayon de plus de 4 pi à 5 pi ‘. Mams’elle qu’on avait réussi a bannir de notre cabine la nuit d’avant, a réussi à s’y faufiler, sans doute souffrait-elle également du froid, la pauvre. Paul a consenti à la garder avec nous et elle n’a pas été trop envahissante contrairement à ses habitudes.

8 h 10 Paul démarre, anxieux de nous voir sous des cieux plus doux. Peine perdue. On arrive à l’écluse no.10, à 8 h 45, mais l’éclusier est absent. Il fait son apparition vers 9 h 20, mais nous fait encore patienter (amarrés au mur en amont), pendant qu’il débarrasse les vannes de débris de bois. Enfin à 9 h 50, on sort de cette écluse. Que de temps perdu à date… Il fait soleil, vents légers instables, Température  44 ºF. D’heure en heure, on passe différentes écluses, où parfois des Américains nous interpellent, dont un couple avec leur fille au no. 7. Ils sont du New Hampshire, venus visiter leur fille au collège à Schenectady. Très gentils, on nous souhaite en français : « Bon voyage & Au revoir ».Puis on enfile rapidement les écluses no. 6, au no. 2 en moins de trois heures. Il est maintenant 17 h 15. Une marina, celle de Van Schaik, à Cohoes, NY est tout près. On a besoin de Diesel, de chaleur pour la nuit, et de douches. On s’y arrête et tout est, épatant, ici. Gérant sur place24 heures sur 24. On s’installe, j’allume le four à alcool et y place un petit rôti de boeuf, entouré d’oignons et de pommes de terre. On sirote l’apéro, des Bloody Mary. Mams’elle sommeille sur la tablette sous la descente (c’est chaud puisque situé au-dessus du moteur). Paul consulte des cartes marines. Et bientôt nous irons aux douches, avant le souper. Nous pourrons revenir à bord propres et sereins, en appétit pour un bon dîner et une soirée détendue dans la chaleur répandue par notre chaufferette électrique. Aussi, on a le temps de faire un appel au pays, à Dany, cette fois. Puis on se rapporte aux douanes américaines par téléphone, sans anicroche.