Le club de la Force de l’amitié (Échange Canada/Roumanie)

Par: Michelle Bachand

(Le club de la Force de l’amitié de la région de la capitale canadienne accueilli par le club de la Force de l’amitié de Sibiu, en Roumanie, du 12 au 19 avril 2013.)

Le 10 avril dernier, 15 membres de la Force de l’amitié de la région de la capitale canadienne (FARCC) s’envolaient vers Bucarest, première étape de leur voyage en Roumanie, pour un échange d’une semaine avec le club de la Force de l’amitié de Sibiu, en Transylvanie. La deuxième partie du voyage se fait par train, excellent moyen de découvrir les paysages du pays qu’ils ont choisi de connaître grâce à l’accueil de huit familles qui les hébergeront pendant une semaine.

La Force de l’amitié (The Friendship Force) est un organisme international par lequel les adhérents de divers pays visitent d’autres membres, afin de faire connaissance et, ainsi, de contribuer à la paix et à la tolérance dans le monde, en éliminant les préjugés et les fausses perceptions. C’est une forme de tourisme bien particulière où les personnes ont préséance sur les sites à visiter. D’où la devise de Friendship Force : Faces and not places.

Le train, parti de Bucarest en avant-midi, entre en gare vers 15 h 30 à Sibiu où attendent déjà les hôtes des voyageurs. Ces derniers s’appellent ambassadeurs, dans le langage de la FA. Nous partons tous vers la proche banlieue pour déguster un délicieux repas de bienvenue, organisé au restaurant d’une des familles hôtes. Nous faisons connaissance en parlant français ou anglais et l’atmosphère se réchauffe rapidement grâce à la bonne humeur alimentée par une eau-de-vie de fabrication domestique, la « tsuika ». Chacun part ensuite avec sa famille d’accueil pour passer une première nuit. C’est souvent le soir que les visiteurs et leurs hôtes peuvent enfin échanger et apprendre mutuellement comment fonctionne leur pays respectif et leur vie individuelle. Dans ce but, chaque soir, les ambassadeurs soupent avec leurs hôtes, soit à la maison, soit au restaurant.

Contrairement à de nombreux clubs, celui-ci n’est pas constitué majoritairement de personnes retraitées. Des avocats, des médecins, des comptables agréés, des gens d’affaires sont encore au travail. Ainsi deux à trois personnes seulement sont disponibles, à tour de rôle, pour accompagner le groupe lors des activités quotidiennes planifiées par le club hôte. Durant les six jours suivants, nous visiterons successivement le centre historique de Sibiu dont l’architecture est magnifique et où se trouve le musée national de Brukenthal ; la citadelle médiévale de Sighisoara, encadrée de tours et de clochers d’églises, ville de Vlad « l’empaleur », dont on a tiré le personnage de Dracula ; les villes citadelles de Biertan et Medias ; Cristian et son monastère de moniales orthodoxes ; Sibiel et son musée d’icônes sur verre ; la belle ville d’Alba Julia et son imposante citadelle, l’une des plus anciennes colonies de la Roumanie, ayant servi de centre économique et militaire au cours de l’occupation romaine ; la campagne où se retrouvent de simples paysans pratiquant une agriculture traditionnelle, de riches éleveurs de moutons et des gitans qui survivent grâce à l’artisanat et à divers métiers traditionnels ; le musée folklorique culturel et technique, dans la ville de Sibiu, vaste domaine où l’on a reconstitué des maisons traditionnelles et des dépendances servant à divers métiers, des moulins à vent et à eau, tout un village de jadis fort intéressant à parcourir. Plus tard, dans la semaine, nous avons été reçus à l’hôtel de ville par le maire substitut, ce qui officialisait notre rôle d’ambassadeurs de notre pays.

Cette semaine bien remplie se termine par un délicieux repas d’adieu, joyeux et animé par des chansons et de la danse. Hôtes et ambassadeurs, tous nous fraternisons car nous avons appris à nous connaître durant ces journées passées ensemble. Nous avons apprécié l’accueil chaleureux et généreux de nos hôtes qui font preuve d’un grand plaisir de vivre et nous souhaitons les revoir.

Le contact se fera dorénavant par courriel et, qui sait, peut-être certains d’entre eux viendront-ils nous visiter, au hasard d’un échange en Amérique du Nord.